Venetia in Tenebris
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Venetia in Tenebris

Au Nom du Père, au Nom du Fils, au Nom du Vice : l'Eternel ne saurait pardonner leurs crimes.
 
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 Quand les cloches sonneront [Lacryma]

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Le Prophète


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MessageSujet: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Ven 13 Juin - 16:52

Quand les cloches sonneront [Lacryma] Azjq5

La voix des anges résonne sur la place Saint-Marc, le Lion rugit contre ces cloches infâmes qui troublent son repos ; aujourd'hui on exécute un condamné. C'est un pauvre homme pâle, défait, malheureux qui suppure le désespoir à des kilomètres à la ronde. Ses yeux sont verts, verts de jade. Vert inhumain. Il est accusé de sorcellerie et de meurtre, d'influentes familles ont fait en sorte qu'il soit tué, il est désigné comme l'assassin de cet homme retrouvé dans le Grand Canal. L'opinion publique s'en satisfera, bien sûr, personne ne cherchera à savoir comment l'enquête a été menée et si cet être si triste est vraiment le coupable. Quand les Contini demandent une mort ils l'obtiennent... Mais chut, cela ne doit pas se savoir, vous ne savez rien, vous ignorez tout - voudriez-vous rejoindre ce pauvre hère auquel on va couper la tête sous peu entre les deux colonnes ? Fixez votre regard sur le campanile, oubliez les cris et les gémissements de lamentation, vous ne pouvez rien faire d'autre. Sa femme et ses enfants sont au premier rang, devant lui, et n'osent même pas pleurer. Ils vont l'oublier. Un jour. Tout cela parce qu'il a offensé un peu le chef de la famille Contini... tout cela parce qu'il a osé élever la voix ! Il fallait calmer l'agitation publique, trouver un coupable à ces meurtres, il tombait à point nommé. Il va mourir parce qu'il était au mauvais endroit, au mauvais moment, c'est toute la tragédie de cette existence. Il a passé dix jours dans les Plombs, harassé par la chaleur, il revoit le jour pour la première fois depuis longtemps - pour la dernière fois. Quelques spectateurs avides de mort contemplent cette scène affreuse, ils veulent voir le sang couler. Aucun ne réfléchit à une chose : ces meurtres horribles ne peuvent raisonnablement être le fait d'un humain. Aucun n'aurait le courage, le cran d'être aussi cruel, aussi malsain.

Une louve blanche se promène insidieusement dans la foule. Nul ne semble l'apercevoir ou même déceler son existence, elle frôle des jambes et des mains sans que nul ne s'en rende compte. Ses yeux aveugles paraissent ricaner, ses babines sont retroussées sur ses dents et elle paraît rire, heureuse. Quelques êtres paraissent brièvement l'apercevoir et lui jettent des oeillades interloquées, avant de se rendormir. Ce sont les âmes des anges et des démons en eux qui sursautent, qui voient quelque chose que nul humain ne peut percevoir, ce sont les enfants d'Atziluth qui perçoivent l'espace d'un instant une des leurs. Elle marche, lentement, dispersant la noire semence de ses amis aux yeux écarlates. Ils sont là cachés dans l'ombre, ils attendent le moment de déferler pour s'abreuver du sang qui ne va pas tarder à couler. En attendant elle leur désigne leurs futures proies, elle les frappe de son sceau infâme, le sceau de la Pestilence. Bientôt ils la vénéreront comme le Christ, elle sera leur Divin, l'Antéchrist blanc aux yeux vides. Ils ricanent, ils susurrent, ils attendent d'envahir cette place noire de monde - bientôt noire de rats. Douloureuse est l'attente, plus douloureuse encore est sa surprise lorsqu'elle capte ce regard. Des prunelles humaines, des mains humaines, un corps qui devrait puer l'humain et qui sent le démon - un homme.

Elle s'arrête, elle s'asseoit, elle penche la tête sur le côté. Il peut la voir, elle le sent. Tiens, tiens... serait-ce le jour des rencontres fortuites et intéressantes ? Après Bélial, le beau Bélial qui languit de conquérir un monde pourri, voici qu'elle croise un être dont elle devine presque aisément l'identité. Comme c'est drôle. Il est là aussi, il attend. Attend quoi ? Son heure ? Elle n'aurait jamais cru que le Seigneur du Malin pourrait venir s'abaisser, pourrait contempler l'exhibition de la mort. Mais après tout c'est tellement drôle. Le Cavalier Blanc lui-même honore ce condamné de sa présence, pourquoi Lucifer n'en ferait-il pas autant ? Ronge, dévore, crie et massacre, attend ton heure dans les tréfonds des égoûts, viens, infeste, infecte, insecte malsain, grouille sur ces plaies béantes.... Quand les cloches sonneront, l'homme mourra et dans un dernier éclair de survie, il verra. Il verra la vérité comme si rien d'autre n'avait jamais existé et son dernier souffle sera celui de l'horreur la plus pure. Quand les cloches de la basilique sonneront, Pestilence fera sien cet homme qui va mourir, elle laissera ses rats s'occuper de ceux qu'elle a désignés. Le fléau s'est répandu, enfin... Elle a terminé son oeuvre pour quelques temps. C'est la curiosité qui la motive à présent. Que fait-il sur Terre, dans ces lieux, lui qui mérite mille fois mieux ? Elle quitte son apparence de louve et reprend son corps de femme, une cape blanche dissimule ses yeux. Peu à peu elle devient visible pour le reste du monde, elle s'avance vers lui et le salue - sait-il qui elle est ?

- L'Etoile du Matin se mêle aux mortels. Comme c'est curieux... sourit-elle dans un murmure, aussi familière que s'ils se connaissaient depuis des siècles et des siècles. La place se vide, le sang coule : les cloches ont sonné.
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Lacryma
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Sam 14 Juin - 19:36

Drame gris. Des yeux trop verts et un parler trop franc allaient trouver ici un prix trop élevé. Bon public, Lacryma éprouvait la compassion que les autres vénitiens éprouvaient pour les personnages des tragédies. Excellent coupable, il n'éprouvait pour autant aucun remord, n'aurait pas fait un seul geste ni prononcé un seul mot qui aurait pu ne serait-ce que légèrement améliorer la situation du pauvre homme ou de sa famille, se cantonnant à un rôle de spectateur qu'il ne cessait jamais complètement d'être depuis si longtemps. Est-ce que les tourmentes regrettent les dégâts qu'elles ont causés ? Oui il oublierait plus vite les traits de celui qu'on accusait à sa place plutôt que ceux de la victime qui avait mené le condamné à la peine capitale. Douleur délectable à l'arrière goût nickelé, il en sentait presque encore les relents sur sa langue, ses lèvres, dans ses narines, à peu qu'il ait l'impression de percevoir toujours la texture visqueuse du sang sur son menton, la chaleur humide des chairs sous ses doigts. Autant que l'harmonie des gémissements implorants pour lesquelles les heures avaient paru éternité, dans ses oreilles résonnaient les échos des plaisanteries de ses compagnons au matin avant de se rendre à l'église : il fallait vite leur indiquer l'adresse et le nom de cette catin qui savait donner si bonne mine et si frais visage aux hommes, disaient-ils. S'ils savaient…

Les Contini offrait ce spectacle à peu de frais, Lacryma y trouvait l'occasion de passer du temps à rien qui ne soit important, comme pour ne jamais oublier ce qu'il était, qu'il ne s'agissait que d'un jeu aux proportions étonnantes. Il s'en était fallu de peu qu'il le néglige quelques heures plus tôt alors que la curiosité et cette légère et cependant si tenace impression de menace latente lui avaient fait passer la deuxième messe en la blonde compagnie de la froide Visconti. Mais voilà qu'elle refaisait une fois de plus acte de présence cette douce effluve d'infection… Si proche maintenant, plus puissante, l'odeur des rats s'en trouvant comme exacerbée, leur sérénade résonnant de plus belle. C'était toujours surprenant de savoir que les mortels ne pouvaient la percevoir. Où ? Ses yeux parcoururent la foule dont le regard impatient ou tendu n'était dirigé que dans une seule direction.

Aah… Cette créature était aussi magistrale que le parfum qui l'accompagnait, aussi invisible aux yeux des autres que la chanson des rongeurs leur était inaudible. L'animal était plus blanc encore les cadavres qui seraient bientôt légion. Elle l'a vu l'observer. Oh contempler pourrait presque être utiliser car elle fait partie de ces êtres dont le charme tendancieux ne peut que le toucher. Il comprit alors que les hypothèses formulées dans la matinée étaient fondées. Pestilence… Du mur où il s'était négligemment appuyé et de dessous les larges bords d'un chapeau à présent démodé, le sourire de Lucifer eut la même familiarité que l'attitude de celle qui s'était désormais donnée apparence de femme. C'était comme de retrouver une sœur.


- Et pourquoi pas ? Quand les cieux et la géhenne deviennent d'un ennui si mortel, justement…

Étonnant qu'un homme accusé de sorcellerie ne soit pas brûlé, mais il est vrai qu'on appréciait moins l'odeur des bûchers et des chairs brûlées ces derniers temps, on se modernisait. Les cloches sonnèrent. La tête tomba. Oh le sang… Et juste avant ce regard… Il semblait n'avoir vu qu'eux le condamné, la Dame Blanche, l'Ange Mille fois Maudit, et puis les Rats. Après tout il y avait peut-être gagné de mourir si tôt. Les gens s'éloignaient, s'écartant d'eux sans avoir l'air de s'en rendre compte.

- Par ailleurs, reprit-il, les lieux sont de bonne compagnie. Doit-on s'attendre à accueillir vos frères Dame Blanche, ou Venise ne portera-t-elle que le sceau de la Couronne et de l'Arc ?

Les Cavaliers sont supposés être les créatures de Dieu, annonciateurs de l'Apocalypse tout autant que de la fin du Diable, mais Lucifer avait posé la question en toute connaissance de cause, y compris la possibilité qu'elle ne réponde pas. Se faisant, il quitta son mur et lui offrit le bras, indiquant par sa posture sa décision de s'approcher de la scène à présent que la place se vidait, d'aller observer le dernier travail des bourreaux qui étaient d'accrocher tête et corps bien en vue avec la mention indiquant le forfait commis. Le reste serait l'affaire des corbeaux déjà rassemblés sur les toits environnants. Eux aussi se pourléchaient déjà de l'hécatombe à venir. Qu'on le voit en telle compagnie, avec cette attitude un peu trop noble et ayant l'air de visiter un charmant jardin en de telles circonstances ne le troublaient pas. A présent on commençait d'entrer dans le vif pour ainsi dire, et peu à peu, il dévoilerait un peu de ses personnages, comme les rayons du Soleil percent au travers de lourds nuages. Ce ne serait finalement que le premier pas. Imprévu certes mais pouvait-on rêver meilleure opportunité ? Oh et puis son voisinage aurait bien d'autres chats à fouetter dans les jours à venir. Son sourire dévoilait à présent un peu trop de ses dents carnassières.
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Jeu 19 Juin - 20:55

Vague sourire aux lèvres, Pestilence regarde la vie s'échapper de ce corps. Elle ne laissera pas la Mort s'en emparer, non, elle fera cet être sien et se l'appropriera totalement. Comment, pourquoi, nul ne pourrait le dire et elle ne compte pas révéler tout de suite son secret. Et puis contempler la stupidité de vénitiens trop crédules est une délicieuse manière de perdre son temps. Elle sent les regards se couler sur elle, sur sa longue robe trop blanche et déchiquetée sur le bas, sur ses mains blafardes et squelettiques. Quelques-uns se murmurent que c'est la Mort elle-même, elle sourit discrètement. Sa soeur n'est pas là, pas encore. Seul le Premier Sceau a été ouvert, l'arc et la couronne règneront un instant. Antéchrist. Elle sera ainsi pour tous ces gens stupides et imparfaits, pour tous ceux qui croient le premier mensonge venu. Tel est son rôle, elle l'assumera complètement. Pour l'instant elle ne joue pas, elle cherche, elle s'interroge. Lucifer... dans ce corps... Ainsi il est donc l'une des causes de tout ce chambardement, lui qui aurait dû se contenter de régner sur la Géhenne sans se poser plus de question. Dieu en a décidé ainsi, ainsi cela doit être ; il a placé les anges au paradis et les démons en enfer puis les humains sur terre. En aucun cas ces peuples ne devraient se mêler. Le Premier Sceau a cependant cédé... voici les rats qui chantent, les rats qui célèbrent leurs futures victimes et se répandent déjà dans mille demeures. Les réserves pourrissent. Vermine, infâme vermine, ronge et dévore, mange carnivore, tue, détruis, c'est ainsi.

Il est beau même ainsi, il irradie de cette froide chaleur si grandiose et majestueuse, Lucifer dans toute sa splendeur ne trompe pas les yeux de ceux qui savent. Aussi parfaite cette enveloppe puisse-t-elle être, il n'a aucun moyen de changer son âme et elle transparaît dans ce regard qu'il fixe sur le Cavalier, ce regard qui pourrait tout détruire si la simple envie lui en prenait. Il a le sourire aux lèvres sous son chapeau à bords larges, il la regarde comme si elle était une soeur - mais ils sont ennemis, car elle vient détruire avec ses frères et soeur cette Création imparfaite dont il ne fera bientôt plus partie. L'apocalypse sera partout et pas seulement sur Terre, ne s'en doute-t-il pas ? Elle le fixe de ses yeux blancs et sourit à son tour, un sourire qui sonne faux comme celui d'un masque, elle ne fait qu'imiter ce que ses prunelles aveugles ont su discerner sur le visage d'autres êtres. C'est un aspect si imparfait que celui-ci, l'âme asexuée ne devrait pas être obligée d'adopter un corps. Figé. Comme une froide idole de marbre. Elle penche légèrement la tête sur le côté, toujours souriante.

- La Terre aussi se fait mortelle, ricane-t-elle d'une voix gutturale. Oh, de l'humour... La Dame Blanche en a certes, elle sait rire, toujours aux dépends d'autrui. Autrement ce n'est pas drôle pense-t-elle. Cette délicieuse odeur de sang, de sang qui s'écoule, ce râle d'agonie qui résonne dans l'air même après la mort est si doux ! Les chairs qui se craquellent et s'altèrent sous l'effet des flammes dégagent un souffle tellement plus insupportable, tellement moins agréable que ce fumet aussi charmant que celui d'une rose. Pestilence lève la tête et inspire aussi fort qu'elle le peut, attirant dans ses poumons les dernières parcelles d'éternité qui demeurent dans cet écarlate qui souille la place. Une curieuse odeur se mêle à celle enivrante du sang, elle l'ignore pour l'instant. Il sera bien temps de s'y pencher plus tard et lorsqu'elle daigne de nouveau regarder Lucifer, c'est d'un oeil qui, s'il existait, serait bien torve. Sa bouche s'incurve en signe de mépris, elle agite une main osseuse en l'air comme pour chasser une mouche. Ses frères et soeur... Quel intérêt, franchement ?

- Ils viendront si les Sceaux s'ouvrent, je n'en sais guère plus. Mais j'avouerai retirer un grand plaisir d'une gloire solitaire et sans leur secours, aussi ferai-je pour ma part tout pour être seule en jeu. Elle soupire, ce n'est pas une réponse, elle le sait et parie qu'il ne s'en formalisera pas. Viendront, viendront pas, elle s'en fiche. Mais il y a décidément dans l'air une autre odeur que celle du sang, une autre encore que celle de Lucifer, si enivrante elle aussi - il est après tout une des plus belles créations du divin et c'est ce qu'elle préfère. Ce n'est pas l'odeur infecte des humains grouillant comme des insectes ni l'entêtant fumet de la vermine qui ronge peu à peu Venise, c'est encore autre chose. Elle respire à nouveau. Un parfum de menace, un parfum qu'elle reconnaît sans pour autant parvenir à le nommer. Ses sourcils se froncent, elle accepte cependant le bras de Lacryma - de nouveau cette odeur, sur lui. Ils s'approchent des bourreaux et les contemplent, les hommes de la Mort ramassent le pauvre cadavre que les corbeaux vont bientôt dévorer. Pestilence sent les regards des vénitiens, ils s'intriguent et s'interrogent, oh comme c'est amusant. Le masque tombe... Bientôt Lucifer se dévoilera, peut-être. Peut-être aussi n'aura-t-il pas le choix. Encore cette maudite odeur...

- Tu as rencontré quelqu'un de... particulier, aujourd'hui. Je me trompe ?


[HRP : navré, c'est vraiment mauvais, mais bon comme ça tu n'attends pas trop]
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Lacryma
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Mer 25 Juin - 17:32

- Certainement. Je suppose que tu t'intéresses à mon messie sanglant ? Cela fait des siècles que je n'ai vu telle campagne d'exorcismes acharnée. Et un tel pouvoir en latence aussi….

Samara… Etrange personnage en vérité que cette âme trop grande se débattant avec un corps de femme. Dommage qu'elle mit tant d'acharnement à renvoyer les acteurs du petit jeu qu'il avait lancé. L'Ordre voilà bien quelque chose dont il ne voyait guère le charme pas plus qu'il ne comprenait autrement l'envie de le préserver que comme l'invariable peur de l'inconnu. Pourtant un spectacle vivant, mouvant, évoluant est tellement plus beau, ce déséquilibre permanent qui ne basculait jamais vraiment.

Les yeux suivant le travail des hommes en rouge, il songeait aux paroles que Pestilence avait prononcées concernant les autres cavaliers. Ainsi ressemblait-elle terriblement à la foule des êtres conscients, Dieu compris, plein d'ambitions, d'égotisme. Pour sa part
, bis repetita et mea culpa, il ne se souciait pas vraiment de sa place, ayant refusé celle pour laquelle il avait été créé, abandonné celle que les circonstances l'obligeaient à prendre et s'en offrant une autre temporaire. Si bien qu'il n'était chez lui nul part, ange banni des Cieux, démon que du fait d'une rébellion puisque n'appartenant pas d'origine au Shéol et n'ayant jamais été supposé parcourir la Terre, éternel voyageur. Après tout certains écrits ne le décrivaient-ils pas ? Je vais et j'erre, parcourant le monde. Oui la Terre était mortelle, c'était l'un de ses charmes. Ses desseins secrets qui l'avaient poussé à se lancer dans ce théâtre, eux-mêmes étaient volatiles. Et après ? Bon public et bon vivant au fond, il n'avait d'impatience que ce qu'il fallait pour en savourer le goût. Et puis s'il fallait faire un procès des places à garder, leur 'Créateur' n'aurait-il pas du le premier laisser les choses en état, laisser ces âmes, ces énergies telles qu'elles étaient, ne surtout pas les incarner ? La réponse semblait évidente, il suffisait de voir le résultat.

Les corbeaux s'étaient posés sur les épaules sans tête si tôt que les bourreaux se furent éloignés. Leurs plumes sombres lançaient d'électriques éclats noirs tandis que la lumière diffuse s'y mirait, de si belles ailes, méditait-il, les siennes n'avaient pas plus d'éclat que si elles étaient couvertes de suie, d'un noir si profond qu'il semblait juste une totale absence de couleur ou de lumière, un néant sans relief ni profondeur, bienheureux les passants qui ne pouvaient les voir alors. Les cris des oiseaux, bien que les hommes auraient dit le contraire, évoquaient la joie de ceux que le fumet d'un rôt enivre après une dure journée de labeur. Et Pestilence, beauté que refusaient ses victimes face à tant d'impitoyable contagion suppurante… Pas besoin d'être devin pour y voir présage.


Le Roi des Rats a fin jugement, toujours prend soin de ses enfants, et pour celui qui les pourchasse, il saura faire pourrir la face.

Lacryma fredonnait à mi-voix, comme pour lui-même, cette petite mélopée entraînante. Du moins était-ce ainsi que les rats auraient décrit les sons qui sortaient de sa bouche et qui pour des oreilles humaines auraient plutôt mérité la qualification de chuintements, sifflements sinistres. Les rigoles de sang entre les pavés formaient un dessin aux faux airs d'ésotérisme.

- Enfin je dois admettre que les incarnations ont rarement été aussi nombreuses, reprit-il comme s'il n'avait jamais perdu le fil de la conversation. Il fallait bien un contrepoids. Tu la sens aussi n'est-ce pas ?

Ce n'était pas vraiment voulu cette manière de parler des évènements avec une distance étonnante venant de la part de celui qui était, à peu de chose près, à leur origine. Peut-être parce qu'il n'avait pas tant changé depuis sa rencontre au clair de lune glacée avec l'Orgueilleuse et même bien plus avant, songeait toujours à prendre sa place aux côtés des astres ou derrière les nuages pour observer. Le problème étant que très récemment encore, selon ses propres normes, le spectacle était d'un ennui mortel, les positions embourbées, les portes infranchissables, les personnages inchangés.

Oh comme il était curieux de connaître l'avis du Cavalier Blanc au sujet de celle qui s'était autoproclamée Gilgamesh...


[Permets moi de reprendre ton excuse, comme ça m'évite de reformuler^^]
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Lun 30 Juin - 15:41

Pestilence est au fond bien humaine, c'était certain ; elle aime la puissance. Ce pouvoir qui rend aveugle et sourd, elle le désire comme n'importe qui, à sa manière : le Premier Cavalier apporte la destruction comme ses frères, il aime détruire, massacrer, réduire en charpie et en bouillie tout ce qui peut l'entourer. Ainsi il survit, ainsi il évolue sans se préoccuper de quoi que ce soit d'autre que cette fatalité atroce. Pestilence regarde la danse des corbeaux et éclate d'un rire de petite fille, elle se saisit vivement d'un de ces oiseaux qui n'a pas le temps de s'esquiver et le fixe dans les yeux. Oh comme ils ont les prunelles expressives, ces augures de malheur, ces créatures soi-disant immondes qui n'apportent que la Mort et les mauvais présages - sa soeur la Mort aurait aimé s'en entourer, mais les Charognards sont propriété de Pestilence ; ils véhiculent les maladies comme le font les rats avec beaucoup de doigté. Un rire malsain au bord des lèvres, le Cavalier commence à réciter la fable de La Fontaine qui dans sa bouche devient atroce : "maître corbeau sur un arbre perché tenait dans son bec un fromage"... Et nous sommes les Maîtres Renard par l'odeur alléchés qui ne savons apprécier la beauté d'un tel oiseau. Alors qu'elle susurre la fable, autour d'elle les rats se mettent à chanter de toutes leurs forces, "viande noire à bouffer frère", leur litanie lancinante résonne dans l'air - peut-être les humains peuvent-ils l'entendre finalement, quelques-uns frissonnent et s'en vont en courant presque, c'est drôle de voir cette terreur en eux alors qu'ils ne savent même pas ce qu'il faut craindre. Oh le Créateur a bien fait les choses, ils sont beaux ces êtres à son image, ils sont grands et bien bâtis, mais la mort est si prompte à emporter les siens ! Est-ce une punition qui a été donnée à l'humanité, cette mort et ces fléaux - la boîte de Pandore a été ouverte une deuxième fois - ou bien est-ce un châtiment envers Dieu qui souffre de voir ses enfants disparaître les uns après les autres ? Sa Création n'a plus rien de divin, ce n'est que fange et relents terribles, exhalant le soufre infernal. Qui donc a osé punir Dieu et de quoi, qui a pu, impudent, gâcher ainsi son oeuvre superbe ? Est-ce Lilith qui a aimé le Mal, est-ce Eve qui a mordu la pomme, est-ce Caïn qui tua Abel, est-ce Pandore qui ouvrit la boîte, est-ce Lucifer qui a chu ? La femme est faible, l'homme est cruel, l'humain n'était pas fait pour affronter la réalité peu amène. Pestilence n'y réfléchit même pas consciemment, elle fredonne toujours entre ses dents, c'est le joueur de flûte de Hamelin qui entraîne dans son sillage les rats ses armes, son âme.

- Le Pouvoir est très présent ici, admet-elle finalement avec un demi-sourire de mystère. Il y est mais où est-il et qu'est-il, je ne peux le dire. L'Exorcisme a commencé Lacryma, ce sera bientôt la Fin, un des camps devra forcément l'emporter... ou pas... sa voix s'éteint dans ce qui est à peine un murmure inaudible. Elle se baisse et trempe ses doigts blafards dans le sang séchant peu à peu au soleil de Venise, elle le porte à ses lèvres et goûte cet élixir que Dieu leur a refusé, à eux les Cavaliers, pendant bien des années. Enfin les Sceaux se fracturent et nous sommes libres, mes frères, prouvons-leur combien est déchéante cette Terre ! Tout n'est plus que Décadence et les prières vides de sens se briseront bientôt au parvis des Eglises, les pleurs retentiront dans la nuit. Oh l'affreuse douceur, la délicate douleur, l'approche de la Mort éternelle pour chacun. Elle lève les yeux vers le Ciel, l'engrenage est enclenché, sauf peut-être si certaines personnes font certaines choses et arrêtent tout. Et elle fera tout pour l'empêcher.

- Gilgamesh, n'est-ce pas ? Cette odeur je la reconnaîtrais entre mille. Ne t'approche pas d'elle et ne lui fais pas confiance, elle est bien plus noire, bien plus puissante que tu ne peux le croire, lâche le Cavalier. Lacryma suivra-il ce conseil avisé ou non, cela seul le futur saura le dire. Pestilence espère autant que son coeur froid le lui permet, l'Arc et la Couronne se tendent vers un futur peut-être plus atroce que l'on ne l'aurait cru, elle attend. Le Messie sanglant ? Le Roi des Rats, le prétendu Antéchrist, Pestilence aimerait rencontrer cette Gilgamesh et découvrir quel est son véritable pouvoir, découvrir si elle ne s'est pas trompée dans son jugement, chose peu probable mais après tout, qui sait ?
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Lacryma
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Jeu 3 Juil - 17:32

Voilà qui serait véritablement décevant… Que l'un des camps finisse par vaincre. A moins bien sûr que les graines d'une rébellion ne soient correctement semées, auquel cas les choses resteraient divinement intéressantes. De toute façon il faudrait bien du temps avant qu'une des parties se révèlent supérieures aux autres, elles étaient tellement nombreuses. Mentalement, Lacryma fit un rapide récapitulatif de ceux qui lui venaient spontanément à l'esprit, ce qui était loin d'être une liste exhaustive : tout d'abord il y avait ce Dieu dont plus personne n'entendait parler, qu'on prétendait presque dissout dans les limbes des Mondes mais qui trouvait encore moyen d'envoyer au moins l'un de ses cavaliers apocalyptiques. Délicieuse attention, cher paternel, subtile manière de rappeler à la mémoire de certains qu'une punition depuis longtemps préparée planait toujours sur leurs têtes. Ensuite, venait Métatron bien sûr, rongé comme tant d'autres par l'ambition. Et comme tous ces autres il ne pourrait donc qu'être allié temporaire avec n'importe quel autre clan qu'il choisirait. Amusant Métatron, quoi qu'il fasse, quoi qu'il réussisse il n'aurait jamais la majesté et cette nature si particulière qui n'appartenait qu'à leur créateur en dépit de ses nombreuses failles et faiblesses. Enfant gâté… Il y avait Rosiel aussi, dont il espérait à demi qu'il saurait bien profiter un jour des failles crées par la Bible Profane pour revenir au Monde. A demi, pour ce demi-frère, demi-fou. Il en craignait toujours les pulsions dévastatrices mais misait sur la complexité de la situation pour y pallier. Sammaël ne s'était pas manifestée, quand bien même il la savait toute proche. Du côté des démons s'il ignorait encore le parti que prendrait Belzébuth, il ne doutait pas que les ambitions de certains, une fois de plus, trouveraient fort à s'employer dans toute cette agitation. Et naturellement il y avait la Maschera.

Son sourire fut à l'image du plaisir que l'expectative, le sens du danger, du suspens, de la curiosité, de l'amusement, d'une certaine cruauté aussi, évoquait en lui. Pour le moment en tous cas, Pestilence n'avait rien à craindre de sa part dans une tentative pour tout arrêter, la Bible Profane ne serait pas ouverte dans ce but, c'était certain.

Lacryma acquiesça lentement au conseil qui lui était prodigué et qu'il ne comprenait que trop bien. Il n'était pas de ceux qui ne se fient ni à leurs impressions ni à leurs instincts ; les unes comme les autres avaient été en l'occurrence trop ambiguës pour qu'il n'y ait pas eu de danger. Le problème de la confiance ne se posait pas, puisqu'il ne l'accordait à personne, pas même à sa Blanche Compagne du moment. Il ajouta mentalement Samara à sa liste des parties en présence comme restant une grande inconnue en possession d'un pouvoir potentiel à ne pas sous-estimer. Pourtant de la même manière qu'il était attiré par le charme sulfureux de Pestilence, il l'était tout autant de celui plus obscur de Gilgamesh. Des forces de la Nature comme il les aimait tant.

De sa main il saisit les doigts souillés de sang du Cavalier Blanc, les portant à ses lèvres, les effleurant. Il esquissait à présent un sourire presque espiègle, un peu celui d'un gamin enjôleur, mais ses pupilles s'étrécissaient légèrement de part l'odeur de nickel qui lui chatouillait les narines.


- Ton intérêt pour ma sécurité me touche, fit-il avec une pointe d'ironie.

Un temps, il savoura le sang que sa langue venait de récolter des doigts fins. Il n'y avait plus personne sur la place pour les observer que les charognards, comme si les présents avaient senti ce qui se préparait.

- Je n'oublierai pas ton conseil, même si tu t'en doutes, il se peut que je sois dans l'impossibilité de le suivre. Elle est... intéressante.

Aisé de savoir de qui il parlait. Lucifer avait l'impression de sentir la montée des forces qui se dressaient lentement comme on sent l'électricité d'un orage approchant, la rumeur d'une bataille terrible, comme le goût évocateur des nouvelles gouttes de sang qui irriguèrent sa bouche.

- Et toi-même, adorable Peste, où iront se planter tes jolis ongles ? Il me semble que la ville est déjà bien infestée. Tu n'irais pas nous quitter quand le spectacle commence tout juste ?

Encore ce regard de faux enfant. Faux enfant, mais nullement fausse expression, elle lui était naturelle depuis que Dieu lui avait fait don d'un visage, expression de sa curiosité face à un être ou phénomène apprécié comme c'était le cas en présence du Premier Cavalier de l'Apocalypse ou de miel face à celui pour qui il tendait une toile et qui lui avait si bien servi. Et si le Mal n'était que l'application d'une absence de morale tout enfantine, animale ou minérale ? Après tout qui prend le plus de plaisir à démembrer des insectes ? Qui en tue le plus grand nombre ? Le gosse, l'araignée ou la tempête ? Bien sûr, pour le plus grand bien de tous, un gosse grandit et finit par comprendre les règles (appliquées ou pas), l'araignée elle, a un intellect, une durée de vie et une puissance limités, enfin la tempête n'a ni conscience ni volonté. Tout est donc pour le mieux…
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Sam 5 Juil - 22:54

Pestilence aussi réfléchit aux différentes parties en place, amusée, et peut-être avec un peu plus de discernement que Lacryma. Elle sait, après tout, plus de choses qu'elle ne le dit. N'est-ce pas le principe éternel ? Toujours paraître le plus fort. Le plus intelligent. Toujours être celui qui en sait le plus, même si ce n'est qu'un mensonge. Enfin, on peut attendre d'un cavalier de l'Apocalypse qu'il sache au minimum où se trouve son maître. Dieu n'est que chimère. Peut-être n'a-t-il jamais existé. Cependant il a toujours la puissance nécessaire pour briser l'un des sceaux et envoyer Pestilence sur Terre. A moins que tout cela soit indépendant de sa volonté. Tragique. Plus rien n'est sous contrôle. Qui peut encore prétendre tenir la situation bien en main ? C'est ridicule, vous le savez tous. Même Métatron, le puissant et arrogant Métatron, si persuadé de son pouvoir - oh comme il aura mal lorsqu'il viendra, le moment de sa chute. Métatron et ses puissants alliés manipulés par des paroles sirupeuses ou effrayés à l'idée d'une nouvelle guerre. Mais la guerre, il suffirait d'avoir l'intelligence de ne pas la faire. Ils sont si sots. Contenir les grands pouvoirs pour ne pas les voir s'étendre, ils ne comprennent pas qu'un volcan que l'on bouche explosera avec encore plus de violence. Il y a également Rosiel, oui. Rosiel emprisonné dans sa Tour qui a encore des fidèles dans la foule des bouches tordues et avilies de violence. Ils crient vers toi, Ange Ecarlate, ils supplient ton nom de venir les aider - ô toi qui les méprise et les aime tout à la fois. Ne voyez-vous pas, enfants salis, que celui pour lequel vous hurlez est un monstre ? Pestilence ricane. Oh elle le hait cet être impossible à cerner. Elle le hait de son corps gangréné et ignore pourquoi. Mais qu'importe, il ne sortira jamais plus de sa prison glacée... Ses lamentations orneront les cieux jusqu'à la fin des âges. Et puis il y a l'ambitieux Bélial qui attend ardemment son heure, qui cherche la Bible Profane dans des gestes désespérés. Un enfant, un enfant sot et charmant qui appelle à l'aide. Alors qu'il ne voit même pas plus loin que le bout de son nez il demande la clairvoyance totale. Risible. Ou peut-être pas tant que ça ? Et puis Lacryma dont les objectifs restent trouble, même pour la perspicace Pestilence. Peut-être n'en a-t-il aucun autre que de s'amuser ? Quant à Samaël, son âme brûle quelque part à Venise, mais elle ne s'est pas encore Eveillée. Comme ce sera beau le moment de son retour. Le Cavalier en frémit d'avance. Ensuite, la Maschera bien évidemment, la Maschera et ses incarnations languissantes et désireuses de nouveaux horizons. Et puis... la froide Visconti, cette femme frigide et probablement assaillie de ses propres démons - car sinon pourquoi affronterait-elle les êtres d'Atziluth dans un combat aussi vain ? Pestilence sourit à part elle-même, elle sait bien que ses objectifs diffèrent de tous ceux qu'elle a cités. Pauvres humains qui plus tard dans cette altercation chercheront le bien et le mal ! Dieu seul sait s'ils existent... et encore.

- Qu'elle soit intéressante ou pas, Lucifer, elle n'a rien d'aussi fascinant que tu le penses. Ce n'est qu'une gamine frigide qui a un peu trop joué avec ses pouvoirs et en a acquis une maîtrise impressionnante. Ces paroles lâchées sur un ton de profond dédain ne sont pas entièrement sincères. Pestilence est jalouse à sa manière, jalouse et en colère : elle n'aime pas voir les êtres trop faibles plonger tête baissée dans des aventures téméraires. Elle estime Lacryma. Et elle estime surtout qu'il devrait prendre garde et ne pas s'intéresser de trop près à ce genre de fleur vénéneuse - surtout quand ladite fleur n'a qu'une seule idée en tête, de le tuer. Le Premier Cavalier attend son heure lui aussi, comme cet orgueilleux Bélial qui croit pouvoir gagner à lui seul ; elle espère secrètement qu'aucune bataille ne lui prendra ses morts à elle. Crevez charognes sous les dents des rongeurs avides, succombez aux yeux de rubis qui viennent s'emparer de votre âme. Le sang que Lacryma goûte aux doigts même de Pestilence sera bientôt répandu dans tout Venise s'il le faut. Chacun exécute la tâche qui lui a été assignée même s'en rendre compte. La Visconti tue les incarnations sans se poser de question. Pestilence répand son fléau sans en chercher les raisons. Bélial se laisse consumer par son orgueil comme il doit le faire. Métatron est le parfait roi arrogant rongé d'ambition et de craintes. Nous sommes tous les pièces d'un engrenage parfait, nous tournons dans le sens qui nous a été imposé. Sauf peut-être cet incompréhensible Lucifer dont les plans sont impossibles à deviner, parce qu'il est encore un enfant indomptable et impulsif peut-être. Peut-être est-il le grain de sable qui fera tout sauter... et peut-être Samaël et Rosiel, les jumeaux terribles, constitueront-ils l'autre grain de sable. Allez savoir. Pestilence regarde l'Etoile du Matin sans sourire, ses yeux aveugles semblent le fixer à l'intérieur de son âme - c'est son jeu favori.

- Mon fléau se répand doucement, murmure-t-elle presque amoureusement en ramassant un rat qui court à sa portée et en le caressant avec tendresse. Mais ne t'inquiète pas, je resterai jusqu'au bout, jusqu'à vous voir tous mourir comme les vermines que vous êtes. Et j'ai déjà décidé de qui serait ma prochaine proie de choix... hihi... Un rire sardonique l'agite un moment, pourtant elle ne sourit pas. Oh, oui, ce sera terriblement drôle... terriblement... intéressant.
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Dim 6 Juil - 19:29

[ Je préfère préciser, à l'attention d'éventuels visiteurs ou aux membres avec une forte sensibilité (on ne sait jamais, malgré le flood, je ne connais pas les limites de tout le monde ici), que ce message est plus trash que ce que j'ai pu écrire dans d'autres posts. C'est loin de l'ultra-violence, mais ce n'est pas anodin non plus, donc...]

Jolie et paradoxale Pestilence, Gilgamesh un moment est plus noire et plus puissante qu'il n'est accessible à la perspicacité de Lucifer, celui d'après elle redevient une gamine frigide, quoique le dernier détail paraisse tellement évident qu'il était inutile de le citer. Ça n'a rien de comique, ça a plutôt le goût de ces substances qui vous rendent les sens pâteux comme une bouche un lendemain de nuit oubliée dans des vapeurs alcoolisées, l'ivresse que peut-être un insecte ressent à s'approcher de cette chaleur iridescente juste avant qu'elle ne crame ses ailes, le craquement de l'étincelle dans le goulot de la pipe à opium, comme le feulement d'une lame qu'on sort du fourreau, le bruit métallique qui résonnerait plus tard quand on équiperait son arme.
En fin de compte sa curiosité pour Samara restait intacte.
Pourquoi les Hommes n'aimaient-ils la beauté grandiose des tragédies que lorsqu'elles advenaient à d'autres ? Pourquoi n'apprécierait-il pas ce qui voulait sa perte ? L'amour n'empêche pas la haine et la méfiance n'empêche pas l'attirance. Tiens, mélancolique de nouveau. Comme un verre en trop le mauvais soir, décidément… Lacryma ignorait que la Dame Blanche pensait à ses motivations, mais l'aurait-il su, il n'aurait naturellement fait aucun commentaire, n'aurait pas évoqué ce désir profond et qui lui paraissait tellement aberrant, même à lui, qu'il ne faisait jamais qu'y songer paresseusement. Quand bien même dans chacune de ses actions, ce dessein avait un peu sa part, plus ou moins inconsciente.


- Et quand au dernier jour la dernière âme éternelle s'évaporera comme neige au soleil, les rats sauront alors que leur Dieu est et a toujours été la seule et unique Pestilence capable de ravager jusqu'aux cœurs les plus pourris, jusqu'aux plus courageuses tripes. Tremblez vertueux et pécheurs, le monde pirouette et le pôle s'inverse, l'arc devance encore la faux et l'épée et nourrit ses charognards de leur loyauté du festin des patients. Et la vermine n'est pas celle-là qu'on croyait. Et la mort les prit, les prend, les prendra, avant même les siècles des siècles, Helléluijah...

Loin de l'emphase des prêcheurs de tous temps, loin des tons tragiques des devins et autres voyants, loin de la menace des prophètes, les mots s'écoulaient à la manière d'une histoire, le rat caressé son seul destinataire. Celui-ci allait-il répandre la "bonne parole" parmi ses semblables ? Son rire, plus discret que celui de sa compagne, mais tout aussi mordant, s'y mêla. Allons ces rongeurs sont des êtres tellement plus sensés que ceux qui vont sur leurs deux jambes… C'était aussi un peu une moquerie à l'encontre de Pestilence les traitant tous de vermines. Un peu, il avait trop de goût envers cette blafarde semeuse d'épidémies pour que ça devienne vraiment méchant.
Il avait lâché sa main.


- C'est bien que tu restes, fit-il en hochant la tête avec plus de gravité.

La place avait-elle jamais été aussi déserte ? Il ôta un gant, la main nue remontant le long du court mat sur lequel ruisselait encore le sang du chef du condamné, l'effleurant à la manière d'un amant la peau d'une femme. Lorsqu'il s'en saisit cela fit comme une fleur écarlate sur la joue cadavérique du côté des doigts souillés. Il n'était pas possible à cette hauteur d'ôter la tête de son perchoir piquant, mais les solutions sont toujours plus simples qu'on ne croit. Les âmes sensibles auraient peu apprécié le bruit sinistre qu'on entendit quand Lacryma tira fermement vers le bas ce visage auquel les corbeaux s'étaient déjà repu des yeux, le ramenant à sa hauteur. Quand il parla cela semblait n'être que pour lui-même.


- Il était plutôt pas mal, des traits réguliers, de jolis yeux surtout, même si c'est dur à dire maintenant bien sûr. Quoique les lèvres peut-être…

Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, il en goûta la texture.

- Non. Enfin… Me diras-tu quelle est ta cible ?

Lacryma s'était définitivement désintéressé du cadavre désormais et déjà le gant recouvrait les doigts ensanglantés et sa langue avait effacé le peu de traces qu'avait laissées ce baiser morbide. Non désormais il était tout à la réponse de Pestilence, curieux de savoir quelle proie pouvait motiver un tel rire, une telle expectative. Il aimait assez la Dame Blanche pour savoir qu'il était plus que probable qu'il désire sa victoire sur l'adversaire qu'elle se choisirait, mais sait-on jamais ?

Plus loin des rats s'entredéchiraient pour un malheureux morceau de chair, le gros du festin de part sa hauteur, n'étant réservé qu'aux corbeaux. Belle image de ce que l'Humanité, les Anges et les Démons avaient toujours fait. Cela paraissait tellement naturel, parfois même nécessaire, qu'il semblait qu'on aurait pu qualifier de masochisme le fait de ne pas l'assumer, parce que relevant du Mal. Pourtant un jour…
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Mer 9 Juil - 17:59

Triste, oui, Pestilence est bien triste de n'avoir pas même émoussé cette curiosité - malsaine - qui semble animer son diabolique interlocuteur... oh mais qu'a-t-elle d'intéressant, cette fille ? Dangereuse et sans caractère, un simple jouet, rien qui ne puisse exciter l'intérêt. Elle n'aime pas savoir Lucifer tournant autour de cette gamine, non qu'elle s'inquiète pour lui, peut-être est-ce simplement une jalousie de celle qui est après tout le messager de Dieu. Dieu a sans doute souffert d'avoir été renié, renié par son fils le plus brillant ; sans doute déplore-t-il encore dans les limbes où il survit la perte de ses enfants les plus chers - la trahison de ces descendants trop intelligents pour supporter sa dictature. Pestilence elle ne songe pas à tout cela, vivant des mêmes rancoeurs que celles qui jadis animèrent l'Eternel elle aimerait voir Lacryma se tourner de nouveau vers son Créateur, tout en sachant bien que cela est vain. Bien sûr plus jamais le beau Lucifer ne rejoindra le giron de son père ou bien c'est que le monde a perdu la tête et ne tourne plus rond... Songeuse la Dame Blanche n'écoute même plus son compagnon, elle regarde le vol des charognards et écoute le vent qui souffle léger autour d'eux. Ah, bientôt ses fidèles amis si doux et si aimants rendront la nourriture avariée, il suffira d'un geste, une action et son frère, son si tendre frère Noir viendra la rejoindre. Le désire-t-elle ? Elle l'ignore... Une seule chose est certaine, le deuxième sceau faiblit. Et les ténèbres s'avancent, Création impure, souillée par des désirs tournés uniquement vers la chair et la chère ; bientôt tu disparaitras dans les flots noirs au son d'orage.

- De leur vie malsaine ils noirciront la pitance de leurs frères, bientôt les hommes si fiers mourront de faim, venez mes frères prendre ce repas notre ignoble festin, que sur la lyre d'Orphée se module le cri des mourants, portez ô amis la couronne de laurier et écoutez donc mon doux chant... Pestilence fredonne d'une voix gutturale semblant venir d'un autre temps et d'un ailleurs inimaginable, les méandres de son timbre ne pourraient être entendus par une oreille humaine tant leur horreur est glaçante, elle ricane doucement - oh comme son rire seul peut annoncer la destruction prochaine de milliers d'existences. Elle esquisse un pas de danse léger, son confrère rat toujours entre les doigts. Non la vermine n'est pas celle qu'on croit, peut-être dans certains coeurs gangrénés se cachent de pires parasites que dans les sombres greniers, mais... Oui, les temps changent, les hommes aussi, Pestilence ne s'en rend pas compte. Au Moyen-Âge ils imputèrent leur punition à Dieu, ils revinrent vers leur Créateur piteux et pleins de lamentations ; mais aujourd'hui qui ira à l'église confesser ses péchés ? Qui ira louer le Seigneur et déclarer sincèrement désirer une véritable rédemption ? On dit que Dieu reconnaît ses enfants, si cela est vrai il comprendra bientôt sa solitude quand disparaîtront ceux qu'il a créés. Non ils ne t'appartiennent plus, cruelle divinité, mais peux-tu seulement t'en rendre compte, peux-tu seulement voir par les yeux de ton Cavalier combien ce combat est vain ? De toute manière la fin surprendra tout le monde...

- L'aspect est bien souvent trompeur mon cher ami, tu le sais pourtant. Hé, regarde, n'es-tu pas joli garçon, toi dont l'âme est le symbole de la noirceur ? Tu sais ils disent que le Diable a créé la beauté pour cacher les plus noirs desseins, jamais l'innocence... Nouveau ricanement, elle caresse le rat qu'elle tient entre ses doigts avant d'enfin le laisser aller. Il court loin dans les rues les plus obscures pour dévoiler à ses amis la "bonne parole", oui il répandra le message de celle qui doit paraître l'Antéchrist pour ses congénères. Elle écoute la question de Lacryma, la tête penchée sur le côté, ses yeux aveugles clos en une expression presque sereine. Ah il veut savoir quelle vie elle désire ? Bien sûr ce n'est pas une de ces vies humaines si faciles à voler, il doit certainement s'en douter. Elle languit d'un gibier inédit, une âme qu'elle se plaira à capturer dans ses filets même sans l'avoir tout à fait cernée. Et après... sans doute s'en prendra-t-elle à l'un de ces Anges qui défient leur père en errant sur Terre, comme ce Raphaël trop sûr de lui, par exemple. Mais d'abord, elle veut cette âme, elle veut lui arracher son dernier souffle comme on cueille un baiser, sentir sous son poing fermé les derniers battements de son coeur comme elle l'a déjà fait maintes fois auparavant. Il suffit de déchirer la chair au niveau de la cage thoracique, d'enfouir sa main dans l'abri rouge et chaud, d'enserrer la pomme écarlate qui bientôt cessera sa danse effrénée. C'est bien plus sûr que le poison de Blanche-Neige et tellement doux de gratter la chair avec ses ongles comme on gratte la terre où est enfoui l'être chéri pour aimer une dernière fois son corps abîmé de sénescence...

- Oh Lacryma tu es bien confiant, dis-moi... Pourquoi te révélerai-je l'identité de ma douce proie, pourquoi risquerai-je de faire face à un adversaire tel que toi ? Bien sûr tu as souvent approuvé mes choix... Mais je doute que cette fois-ci tu t'en réjouisses. Enfin ne sois pas jaloux, toi aussi j'aurai ta vie, comme j'aurai celles de tes frères en Géhenne... Elle esquissa un sourire et salua son compagnon silencieusement, son corps blanc se fondit dans les ténèbres et elle disparut pour des lieux bien lointains.



[HRP : finalement j'ai réussi à écrire, ouf ! mais c'est de très mauvaise qualité... je suis désolé. Je me hais ><]
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MessageSujet: Re: Quand les cloches sonneront [Lacryma]   Quand les cloches sonneront [Lacryma] Icon_minitime1Jeu 10 Juil - 22:19

Rien n'y fit. Ce ne fut pas plus la 'bonne parole' de Pestilence que cet agacement léger venant de toutes les histoires qui couraient sur son compte, dont certaines étaient d'ailleurs fort amusantes. Monsieur l'Innocente Noirceur ressentit assurément une légère (puisque dans l'instant il n'y pouvait rien faire) et compréhensible inquiétude pour cette cible qu'il était supposé ne pas approuver, mais ce ne fut pas cela non plus. Non en fin de compte il avait envie de rire. Pas seulement envie, il rit, de ces rires silencieux qui vous font branler le corps comme si le froid d'hiver y avait prise. Ah vraiment, tant voulaient sa vie, et voilà que le Cavalier Blanc s'ajoutait à la liste. Il lui souhaitait bien du courage, car elle avait foule de rivaux en la matière, certains s'étant déjà entretués d'ailleurs. A la réflexion et probablement par pur esprit de contradiction, il préfèrerait courir offrir sa mort à qui l'avait la moins désirée plutôt que de se laisser prendre à d'autres rets. Cela faisait partie du jeu de ne pas perdre, mais si les choses devaient un jour aller si mauvaisement, alors autant que ce soit face à un fort bon joueur, un qui serait aussi digne dans la défaite que dans la victoire, un qui comprendrait. Pouvait-on trouver pareil adversaire ? Ah il lui en fallait un et rapidement… Un qui aurait des envies au-delà du jeu, mieux, qui sachant qu'il ne s'agissait au fond que de cela, connaitrait les limites du plateau…

Quant à la prédiction de Pestilence… Oh il n'était pas le Diable pour rien, quitte à se faire des ennemis en nombre, et déjà d'autres rats couraient avec dans les oreilles des susurrements délateurs et moqueurs, la tentation chez les rongeurs, voilà une idée novatrice, vraiment, la merci à leur Maîtresse pour ce que son assurance était l'inspiration de cette bénigne provocation. Et si elle n'appréciait pas, ma foi, c'était bien petite contre-attaque en regard du fait qu'elle prétende ouvertement mettre hors-jeu un être pour lequel il avait assez d'intérêt pour le vouloir sauvegarder. Juste un jeu, un lancer de dé de plus, il fallait bien passer le temps, profiter agréablement du temps, en attendant…

Et de lever les yeux vers le ciel tandis qu'il s'éloignait d'une démarche presque paresseuse. Si elle avait su… Mais il ignorait lui-même qu'elle y avait songé. Il n'y avait pas à être jaloux, sa rébellion et sa prédilection pour une liberté qu'il n'abandonnerait jamais et ne sacrifierait à rien ni quiconque n'empêchait pas qu'aucune créature n'aurait en aucun temps passés, présents ou futurs, l'importance de son Créateur à ses yeux, ne serait l'objet de tant de haine et d'amour. Lumières et ombres, amours et haines, avances et reculs, trèfles et carreaux, et tant, tant de nuances, l'éternel n'était pas ce qu'on en lisait dans les livres…

Les ombres dansaient sur les murs des rues désertes et ce fut pitié que le premier passant les fit fuir. Venise n'était pas encore mûre pour tant de ténèbres.


[C'est pas bien de se dénigrer comme ça ! C'est déjà bien de trouver le temps quand on est en déménagement (bien du courage d'ailleurs !) et je suis content que tu y es finalement trouvé de l'inspiration, franchement y a rien à redire à ton message. Ce post-ci est plus court, mais c'est une fin de topic donc...]
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